Le site est situé sur un terrain de friches et en 1988, plusieurs études menées recensent 100 ha de terrains libres. L'intégralité du site est dédié à la vie dans l'usine « Le Blan - Lafont » et sa disparition va peu à peu enclaver le quartier qui se refermera sur lui-même. L'omniprésence de l'eau n'est pas forcément perçue dans un premier temps, à sa juste valeur car assimilée à un espace de travail. L'environnement comporte de nombreuses voies de circulation en impasse, des barres d'habitations isolées du reste du paysage et de grands espaces verts à l'abandon découlant notamment d'un incendie en 1998 et des démolitions passées. Au début des années 1990, le vaste édifice de plain-pied en shed de plus de 24.000 m² est détruit ainsi que l'atelier de recordage et de bobinage de 4750 m². L'une des difficultés majeures fut la concertation avec les habitants qui craignaient, à juste titre, quelques expropriations. Ces dernières furent malheureusement inévitables mais le relogement des familles s'effectua dans le même quartier. La mobilité à l'intérieur du quartier était l'un des objectifs premiers et la réduction de son parc automobile nécessita un aménagement des plus important en matière de transport en commun.

La ville de Lille recherche à développer son pôle communautaire. Euratechnologies fait partie des 5 axes de développement avec : Euralille (centre commercial), EuraSanté (centre médical), La Haute Borne (parc scientifique, centre de recherche) et l'Union (écoquartier). Le projet est entreprit par Lille Métropole Communauté Urbaine (LMCU) en 1999 au moment où Lille et Lomme fusionnent. La maîtrise d’ouvrage est confiée à la société « SORELI » qui est une entreprise de la mairie de Lille chargée de la rénovation et de la restauration de Lille. Les travaux correspondent, pour l'usine Leblan-Lafont, à 22000 m² de surface hors œuvre nette
(SHON) pour un coup totale de plus de 33 millions d'euros HT. En octobre 2002, c'est l'architecte Vincent Brossy qui sera choisi pour mener à bien le projet.